Chers (es) adhérents (es) chers (es) internautes
Quelques mots en ce début de saison 2014/2015, pour vous tenir informés de la vie de notre club :
Celle-ci se présente comme l'année dernière sous les meilleurs auspices. A part quelques défections dues principalement à des changements de situations ou de domicile, et un petit bémol au niveau des ados, la majorité des adhérents a répondu présent dès le premier cours, ce qui nous permet d'avoir dans toutes les sections l'émulation du nombre et de poursuivre notre effort.
Les sections sont très homogènes, ce qui permet à chacun de s'exprimer en fonction de son grade.
L'année dernière, nous avons pu concrétiser quelques ceintures bleues, une ceinture noire et plusieurs marron. Notre objectif cette année est donc de les faire encore progresser et accéder à leur grade supérieur.
Maintenant j'aimerais en quelques lignes vous faire partager ma conception du judo.
La ceinture noire a toujours eu auprès du grand public, une image de valeurs profondes, empreinte
d'une certaine spiritualité. Une personne s'engageant dans un art martial, va tout naturellement aspirer au bout d'un certain temps à ce grade et travailler dur pour l'obtenir.
Les professeurs de judo ont un seul but : la réussite de leurs élèves, en leurs apportant des conseils et en leurs donnant les moyens de réussir les examens officiels qu'ils auront à passer pour y parvenir, que ce soit au niveau des épreuves «compétition», des unités de valeur «expression technique» ou des kata.
Pour arriver à ce stade l'élève devra être disponible dans son corps mais aussi dans son esprit.
Le judo n'est pas à proprement parler un sport, il n'a pas été créé pour n'entretenir que le corps. C'est une discipline, et comme telle le « disciple » (l'élève en occident) va devoir faire preuve de rigueur et de patience, pour pouvoir pendant des années la pratiquer.
Je suis attristé quand je vois des ceintures bleues abandonner, alors qu'elles ont fait le plus dur, et des ceinture marron qui, après tant d'efforts, et ayant parcouru les neuf dixièmes de leur parcours, ne finalisent pas leur projet. Sachant qu'une fois ceinture noire, ils vont découvrir un autre judo, plus attractif, plus spirituel, et connaître le respect dû à ce grade.
Le judo est un art martial que l'on peut pratiquer toute sa vie. Les hauts gradés de notre «sport» âgés entre 75 et 80 ans , huitième, neuvième et même dixième dan, comme Monsieur COURTINE - pour qui j'ai le plus profond respect - en témoignent en pratiquant toujours.
A JUDO J, nous avons plusieurs adhérents de plus de 40, 50, et même 60 ans, qui pratiquent régulièrement. Pour le faire, il faut simplement adapter l'entraînement à sa condition physique et à son âge.
L'essentiel n'est pas de montrer aux autres ce que l'on sait faire, mais de connaître ses limites et de privilégier le spirituel au combatif.
Ce n'est pas de faire tomber notre partenaire qui doit nous réjouir, mais de l'avoir fait tomber avec maîtrise, contrôle et sans orgueil.
Cette attitude doit être identique que l'on soit ceinture blanche ou noire.
Aussi, sans distinction de ceinture, faisons du judo avant tout pour nous-mêmes.
Dans un de mes articles, j’évoque le code moral du judo : celui-ci doit dicter à tout instant de sa vie la conduite du judoka, et je pense que c'est en se battant contre soi-même, avant de se battre contre les autres, pour vaincre nos défauts, nos faiblesses, nos addictions, que nous aurons les plus belles victoires.
Et comme l'a dit Maître Jigoro kano, le judo doit surtout servir à ça.
A bientôt de vous voir ou vous revoir sur nos tatamis.
Jean Jacques JUSTAND
Président de JUDO J